viernes, 14 de marzo de 2014

Perdre du poids sans perdre la voix...

fuente:    http://marie.hutois.over-blog.com/2014/02/perdre-du-poids-sans-perdre-la-voix.html

Perdre du poids sans perdre la voix

Publié le 27 Février 2014 par Marie Hutois
Un bruit court dans les coulisses et les cours de chant : "Quand un chanteur maigrit, il perd sa voix". A moins que vous n'en ayez entendu une autre version : "Pour mieux chanter, il faut prendre du poids"
Fable ou réalité?
En fait, ces assertions ne sont ni tout à fait vraies, ni tout à fait fausses. Tandis que l'artiste lyrique qui a appris à chanter en étant corpulent appuie son souffle sur son poids, le chanteur svelte se sert essentiellement de ses muscles pour organiser l'appui et le soutien du souffle. C'est ce qu'exprime, avec un grand sens musculaire, la soprano DEBORAH VOIGT1 après son amaigrissement spectaculaire (Singer 2006) : "Avant, quand je prenais de l'air, mon poids l'expulsait avec vigueur en un "extra Whhoomf". Maintenant, il faut que je pense beaucoup plus à mon corps. Je dois me souvenir qu'il me faut maintenir les côtes ouvertes. Et quand l'air commence à s'accumuler dans mes poumons, je dois me rappeler qu'il faut me débarrasser du vieil air en utilisant mes muscles, car c'est alors qu'on craque les notes élevées.» Essayons de traduire ce témoignage en langage d'anatomo-physiologie
Que signifie : "utiliser ses muscles"?
L'appui et le soutien musculaire du souffle, un bras de fer au service de la voix
Afin de stabiliser le son et de le moduler, le chanteur contrôle son souffle en maintenant la position inspiratoire pendant l'émission sonore chantée. Deux forces opposées entrent en jeu : l'appui, qui met en œuvre des muscles inspirateurs, et le soutien, qui s'exerce avec des muscles expirateurs. En chant classique, l'appui et le soutien du souffle se réalisent conjointement. Ce bras de fer qui oppose simultanément l'inspiration et l’expiration, permet au chanteur de réguler la production sonore à sa guise et d'augmenter sa tenue de souffle.
1But I do have to think about it ( her body) more now. I have to remind myself to keep my ribs open. I have to remind myself, if my breath starts to stack. When I took a breath before, the weight would kick in and give it that extra Whhoomf! Now it doesn't do that. If I don't remember to get rid of the old air and re-engage the muscles, the breath starts stacking, and that's when you can't get your phrase, you crack high notes."
Perdre du poids sans perdre la voix
L'appui du souffle s'exerce volontairement par l'action inspiratrice du diaphragme qui en s'abaissant repousse les viscères vers le bas.
Perdre du poids sans perdre la voix
Le soutien du souffle s'effectue, tout aussi volontairement et principalement, par l'action expiratrice des muscles transverses et obliques de l'abdomenqui, en réprimant l'expansion abdominale, offrent un support viscéral ferme et stable à la poussée du diaphragme. (Hutois, 2012)
Perdre du poids sans perdre la voix
Le diaphragme est aussi élévateur des côtes
Au cours de sa descente inspiratrice(A) le centre phrénique(CF) se trouve confronté à la résistance(R) que lui oppose le volume viscéral abdominal contenu par la contraction réactive des muscles transverses de l'abdomen. Mis dans l'impossibilité de s'abaisser davantage le diaphragme devient élévateur(B) des côtes les plus basses à la fin de la course contractile(bb') de ses fibres musculaires rayonnantes(FR). (Kapandji, 2004)
Perdre du poids sans perdre la voix
Situation physiologique du diaphragme
Description
Le diaphragme présente deux coupoles asymétriques1. En fin d'expiration, le sommet de courbure de la coupole droite se situe au niveau du cinquième espace intercostal, dans le même plan anatomique que la huitième vertèbre dorsale. Tandis que celui de la coupole gauche, repéré par le mamelon, culmine à hauteur du quatrième espace intercostal. A cet instant de l'acte respiratoire les côtes sont abaissées. Tous les diamètres du thorax sont réduits. L'anneau circonscrit par l'ensemble des points d'insertion du diaphragme est refermé. Les fibres musculaires rayonnantes du diaphragme sont détendues.
Mobilité du diaphragme
On sait que " le centre phrénique se déplace de façon très importante au cours du cycle respiratoire. En inspiration, il peut descendre jusqu'à la hauteur de la neuvième côte. En expiration forcée, le centre phrénique peut monter jusqu'au niveau de la quatrième côte." (GAILLARD, 2003).
1. Afin de simplifier nos illustrations nous présentons ici un modèle géométrique fonctionnel résumé à une seule coupole.
Perdre du poids sans perdre la voix
Que signifie : "s'appuyer sur son poids"
Situation du diaphragme des chanteurs corpulents
  1. Le centre phrénique des sujets obèses qui présentent un excès de graisse intra-abdominale, se situe souvent haut dans le thorax alors que, paradoxalement, le rayon de courbure du diaphragme fortement allongé lui donne un aspect aplati.
Remontée du centre phrénique
La présence de graisse viscérale augmente le volume de l'abdomen ainsi que la pression intra-abdominale. Plus la masse abdominale s'accroît, plus elle repousse le centre phénique vers le haut. « Une augmentation de la pression abdominale déplace le diaphragme vers le haut afin de maintenir un gradient de pression constant entre la cavité thoracique et la cavité abdominale. Ainsi, la pression dans le thorax est augmentée, ce qui, à la longue, gêne la respiration et la circulation." (PLINET, 2010)
Augmentation du rayon de courbure du diaphragme
« Le rendement du diaphragme est diminué en raison de l’allongement de son rayon de courbure."(CLEC'H, 2006). Plus la masse abdominale augmente plus elle s'oppose précocement à l'abaissement du diaphragme et plus tôt celui-ci devient élévateur des côtes. Plus le sujet obèse prend du poids, plus la course vers le bas du centre phénique se trouve réduite. Le travail inspirateur du diaphragme est, dès lors, progressivement limité à sa fonction d'élévation des côtes inférieures.
Ce mode respiratoire singulier des obèses a pour conséquence d'entraîner, à la longue, une tonification en raccourcissement des fibres musculaires rayonnantes du diaphragme car elles se contractent en permanence en course interne, maintenant le diaphragme en position inspiratoire. Ce mécanisme est d'autant plus effectif chez les chanteurs qui exercent leurs muscles respiratoires contre une forte résistance en chantant. Voilà pourquoi Madame VOIGT ne devait pas penser à ouvrir les côtes pour chanter quand elle était obèse.C'est ainsi que l'ouverture costale devient chronique et peut persister après l'amaigrissement.
Diminution de la compliance respiratoire
"La mécanique respiratoire des obèses est caractérisée par une diminution de 35% des compliancespulmonaires par rapport aux valeurs moyennes de référence" (LEBUFFLE, 2007). Elle est liée aux infiltrations adipeuses intra-thoraciques mais aussi à l'augmentation de pression thoraco-abdominale. Le sujet obèse devra donc exécuter un effort inspiratoire volontaire pour vaincre la résistance du parenchyme pulmonaire. En revanche, la présence des masses graisseuses renforcera passivement le retour élastique des tissus lors de l'expiration.
Que conclure?
S'il désire maigrir pour des raisons esthétiques ou médicales, un artiste lyrique qui a appris à chanter alors qu'il était obèse devrait, idéalement et parallèlement à sa perte de poids, acquérir une nouvelle technique d'appui et de soutien du souffle et se muscler en conséquence sous peine de rencontrer de sérieuses déconvenues vocales. Mais, bien évidemment, il ne faut pas souffrir d'embonpoint pour bien chanter. Les scènes ne regorgent-elles pas de chanteurs talentueux aux physiques de jeunes premiers

État des lieux après l'amaigrissement

Le diaphragme, comme tout muscle squelettique, est doué d'une plasticité importante. Nous avons vu que le diaphragme des chanteurs obèses s' adapte aux conditions particulières que lui offre l'environnement adipeux. Son centre fibreux est repoussé plus haut, sa coupole s'aplatit sous l'action des fibres musculaires tonifiées en raccourcissement par un travail exclusif en piste interne avec, pour corollaire, le maintien des côtes les plus basses en position inspiratoire. Les fibres musculaires, qui physiologiquement ont une orientation du haut vers le bas, se trouvent horizontalisées. L' amaigrissement modifiera profondément la mécanique ventilatoire.

Perte de rendement diaphragmatique

Un amaigrissement importante permettra au centre phrénique de retrouver une position physiologique mais les fibres musculaires du diaphragme conserveront bien souvent les caractéristiques acquises antérieurement elles resteront courtes et relativement horizontales tout en maintenant les côtes les plus basses en position inspiratoire. Le piston diaphragmatique restera de ce fait bloqué en position inspiratoire et son mouvement sera limité. De plus, l' horizontalisation de ses fibres musculaire causera une perte de rendement du diaphragme (GOSSOT, 2003)
Perdre du poids sans perdre la voix
Déficit expiratoire
Cette position costale ouverte signe, par ailleurs, un déficit d'amplitude expiratoire préjudiciable à l'approvisionnement en oxygène. Car, pour que l'oxygénation soit optimale, il faut que les poumons se vident correctement de leur air vicié.
Affaiblissement de la résistance abdominale et Instabilité axiale du rachis
Les muscles transverses distendus pendant longtemps par le volume abdominal et sous-entraînés, puisque relayés par le retour élastique de la masse graisseuse viscérale, se trouveront, après l'amaigrissement, être devenus trop longs, hypotoniques et dépourvus de réactivité. La stabilité axiale vertébrale sera mise en péril et les risques de douleurs rachidiennes fortement accrus. (CHATRENET, 2005)
    1. Et la voix?
En terme de chant, la voix manquera d'appui et de soutien. L'appui ( inspiratoire) sera altéré par la perte de rendement du diaphragme. Le soutien(expiratoire) sera rendu inefficace par, d'une part, l'absence de retour élastique de la masse graisseuse et d'autre part, la distension, l'hypotonie et la faiblesse réactive des muscles transverses de l'abdomen. Voilà pourquoi Madame VOIGT devait penser à expirer consciemment pour se débarrasser de l'air accumulé dans ses voies respiratoires afin de ne pas craquer ses notes aigües. La masse viscérale, réduite par la fonte des tissus graisseux,ne jouera plus son rôle de soutien passif, le tremplin expiratoire qualifié d' «extra Whhoomf» par DEBORAH VOIGT fera défaut.
Accompagnement des chanteurs en cure d' amaigrissement Orientations rééducatives
Quatre orientations rééducatives se dégagent de ce qui a été développé plus haut.
La récupération de la force et de la réactivité des muscles transverses et obliques de l'abdomen
Perdre du poids sans perdre la voix
Tonification du muscle transverse
En couché dorsal, genoux fléchis, pieds posés au sol.
Expirer en laissant l’air s’échapper librement entre les lèvres entr'ouvertes. Serrer le ventre en le rapprochant de la colonne vertébrale comme pour remonter le fermoir d'un pantalon trop ajusté. Laisser le périnée s’associer à la contraction des muscle transverses. Quand les poumons sont vides faire un effort supplémentaire de contraction du bas-ventre.
Perdre du poids sans perdre la voix

Tonification des muscles obliques

Première étape
En couché dorsal, genoux fléchis, pieds posés au sol.
Expirer en laissant l’air s’échapper librement entre les lèvres entr'ouvertes. Sur la durée de l’expiration, creuser le bas ventre. Le périnée se contracte comme aspiré par la masse viscérale qui remonte. Dans la foulée, faire se balancer les genoux de gauche à droite sans perdre le contact des pieds avec le sol. L'exercice se termine en apnée.
Perdre du poids sans perdre la voix
Seconde étape
En couché dorsal, genoux fléchis, pieds posés au sol, bras écartés pour stabiliser le tronc.
Expirer en laissant l’air s’échapper librement entre les lèvres entr'ouvertes. Sur la durée de l’expiration, creuser le bas ventre. Le périnée se contracte, comme aspiré par la masse viscérale qui remonte. Dans la foulée, lever les jambes verticalement et les balancer de gauche à droite. L’amplitude du balancement progressera de jour en jour. L'exercice se termine en apnée.
Perdre du poids sans perdre la voix
Le repositionnement fonctionnel du diaphragme et la récupération de la capacité expiratoire
Étirement des fibres rayonnantes du diaphragme
En station debout. Expirer. Tenir les lèvres hermétiquement fermées et se boucher le nez en le pinçant entre le pouce et l'index, ceci, afin d'éviter toute entrée d'air dans les voies respiratoires.
En apnée expiratoire, abaisser et remonter le diaphragme par des mouvements d'inspiration et d'expiration «à vide».

Mobilisation des côtes

Fermer les côtes en effectuant des expirations forcées.

L'apprentissage de la lutte vocale musculaire

Préparation

Éveil de la lutte entre l'appui et le soutien
Creuser le bas ventre, faire vibrer les lèvres à la manière d'un enfant qui cherche à imiter le bruit d'un moteur. Chanter une vocalise sans arrêter de faire vibrer les lèvres.
«Piqués» ventre creux
Creuser le ventre, serrer le périnée activement s'il ne le fait naturellement en synergie avec les muscles transverses. Inspirer en ouvrant les côtes inférieures. Chanter des vocalises en staccato.
Lutte vocale effective
Sans creuser le ventre au préalable, inspirer dans la taille en laissant les côtes basses s'ouvrir. Les muscles transverses doivent être éveillés, prêt à réagir sans être figé. Chanter une vocalise en faisant vibrer les lèvres . La taille s'épaissit et durcit, conséquence de la lutte vocale.
Acquérir de l'endurance
Chanter consciemment en utilisant le lutte vocale musculaire jusqu'à bout de souffle en augmentant progressivement les difficultés techniques et « athlétiques » du répertoire.
L'ancrage des automatismes par la répétition
Se débarrasser de vieux automatismes, n'est pas chose aisée car "la création de nouvelles tâches ou la modification d’une tâche peut entraîner des conflits avec les automatismes existants".(OLSZWESKA,2002) Anciens automatismes qui peuvent se réveiller sous l'effet du trac. Tous les musiciens connaissent ces fautes de solfège, pourtant consciemment corrigées, qui réapparaissent sous le coup d'une émotion, si on n'y prend garde. Apprendre en toute conscience de nouveaux gestes et les automatiser par une répétition inlassable, nécessite qu'on y accorde de la méticulosité, de la patience, du courage et de la ténacité voire même de l'obstination. Nous savons (LÉVINE et KABAT, 1953) que la répétition grave, en quelque sorte, des sillons facilitateurs dans le système nerveux au sein desquels le passage de l'influx nerveux est accéléré. L'ébauche d'un programme de récupération musculaire que nous avons proposée plus haut n'est qu'une première étape importante, mais totalement insuffisante, dans l'acquisition d'une nouvelle techniques de gestion du souffle. Elle concerne la restauration de l'instrument vocal, l'apprentissage des gestes moteurs et leur coordination consciente en une suite fluide et esthétique, exécutée dans un but acoustique déterminé. Il faudra, de surcroit, que le chanteur amaigri et remusclé s'astreigne à la répétition assidue de l'appui et du soutien vocal musculaire afin de graver les voies d'accès neurologiques rapides qui sous-tendent les automatismes. Cette dernière étape est fastidieuse mais indispensable comme le décrivait déjà P. KOUINDJY en 1919 : «En général, pour que le mouvement coordonné devienne automatique, il faut une éducation appropriée. Ainsi pour jouer du piano, du violon, faire de l'escrime, la natation, etc., on est obligé de subir un certain temps de préparation (...) Il ne suffit pas d'avoir la conscience de l'exécution d'un tableau ou d'une partition musicale quelconque et la volonté pour les exécuter, il faut encore pouvoir établir une aptitude harmonieuse entre ces deux fonctions du mouvement. On n'y arrive qu'à force d'éducation, de répétition et d'apprentissage.»
Bibliographie
  • CHATRENET, Y., KERKOUR, K., VIEL, E., & HERVIER, J. L. (2005). Activité musculaire vertébrale axiale. FMT Mag75, 32-4.
  • CLEC'H, F., GONZALEZ et COHEN Y., Prise en charge des patients obèses en réanimation. Aspects physiopathologiques et thérapeutiques, Réanimation, Vol.15, n° 6, Novembre 2006, pp. 439-444.
  • GAILLARD, L ., Modèle fonctionnel du diaphragme pour l’acquisition et le diagnostic en imagerie médicale Laboratoire TIMC-IMAG,équipe GMCAO, 2002-2003
  • GOSSOT, D. . Techniques de chirurgie endoscopique du thorax. Springer, 2003, p.102
  • HUTOIS, M. Physiologie et art du chant, Alexitère, Coll. Médecine des arts, Montauban, 2012, p. 26-30.
  • KAPANDJI, I. A. Physiologie articulaire vol. 3, Tronc et rachis, Maloine, Paris, 2004, p. 146-147.
  • KOUINDJY P. , Le mécanisme de la rééducation motrice et son action physiologique. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris,1919 VI° Série, tome 10,. pp. 47-55
  • LEBUFFE, GObésité morbide au bloc opératoire : les aspects respiratoires, 2007
  • LEVINE, M. G., & KABAT, H. ,. Proprioceptive facilitation of voluntary motion in manThe Journal of Nervous and Mental Disease, 1953 117(3), 199-211
  • OLSZEWSKA B"Réfléchir avec les yeux et avec les mains. Les routines et la résolution de problème",2002, Raisons Pratiques, n° 13, EHESS, ed. La régularité. Habitude, disposition et savoir-faire dans l'explication de l'action, dirigé par A.Ogien et Ch. Chauviré, pp.235-265.
  • PLINET, SObésité et ostéopathie http://sciencelib.fr/IMG/pdf/MemoirePlinetSimon.pdf.
Lexique
Centre phrénique Partie centrale fibrotendineuse du diaphragme de couleur blanc-nacré.
Course interne Parcours d'un segment soumis à une contraction musculaire réalisée en piste interne.
Piste interne Partie du trajet contractile d'un muscle qui débute à une longueur moyenne et se termine en raccourcissement maximal. La musculation en piste interne entraîne un raccourcissement du muscle.
Rayon de courbure L'incurvation d'une courbe est déterminée par son rayon. Plus le rayon est court plus la courbe est incurvée.
Parenchyme pulmonaire Tissu interne du poumon.
Sommet de courbure Point d'intersection d'un arc avec son rayon de courbure.
Résumé
Faut-il qu'un chanteur soit corpulent pour avoir du coffre? L'amaigrissement a-t-il une incidence sur la qualité de la voix? Ces questions, qui découlent d' assertions communément colportées dans les milieux du chant, trouvent ici des éclaircissements anatomophysiologiques. Tandis que l'artiste lyrique qui a appris à chanter en étant corpulent appuie son souffle sur son poids, le chanteur svelte se sert essentiellement de ses muscles pour organiser l'appui et le soutien du souffle.

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